Via Francigena

Via Eurasia: Route of the routes

Un itinéraire culturel : la Via Eurasia

Le passé et le présent sont parfaitement représentés tout au long de l’assemblage des routes culturelles existantes qui ont fait naître la Via Eurasia.

L’itinéraire consiste en un mélange de routes historiques, principalement romaines ou antérieures, réparées par les Ottomans. Ces routes, qui reliaient l’ancienne te la nouvelle Rome et les autres parties de l’Empire, ont été utilisées pendant des millénaires comme voies commerciales et militaires. La Via Eurasia a également été empruntée par de célèbres voyageurs, allant de Saint-Paul, voyageant à l’époque romaine, au fameux gentleman voyageur Ottoman Evliya Çelebi. La route maritime de Bari (Italie) à Istanbul (Turquie) via Myra à l’est était d’une grande importance pour les pèlerins de Jerusalem, Ville-Sainte de trois religions, et de là à la Mecque. La cathédrale de Bari abrite les reliques de Saint-Nicholas mais son évêché se trouvait à Demre (Myra), dans le sud de la Turquie, point final de la route.

La Via Francigena et ses prolongements au sud, « la Via Francigena du Sud », qui se terminent à Brindisi ou Santa Maria de Leuca,  sont les branches occidentales les plus éloignées de ce réseau. En prenant un ferry jusqu’à Dürres, on continue sur la Via Egnatia, une ancienne voie romaine qui reliait les empires romaines d’Est et Ouest (c’est-à-dire de Rome et de Constantinople), traversait les pays des Balkans et pénétrait en Asie. Par la suite, le sentier des Sultans, qui marque la dernière expansion territoriale de l’empire ottoman d’Istanbul à Vienne, emprunte la route à Edirne, anciennement Hadrianapolis, à la frontière turque, et traverse une campagne vallonnée jusqu’à l’immense métropole d’Istanbul.

Puis l’itinéraire descend vers le Sud, suivant plusieurs itinéraires culturels existants, tous établis par les membres du CRS. Ces routes, désormais reliées pour former la section turque du réseau Via Eurasia, incluent « le chemin de la tolérance » qui suit le patrimoine paléochrétien et byzantin; les chemins de Mysia, un réseau de routes locales à l’intérieur des frontières de la ville commerçante de la soie de Bursa; la voie Evliya Çelebi, un itinéraire de trekking et d’équitation célébrant le début du voyage du voyageur ottoman à La Mecque; la piste de St Paul, à la suite de son voyage dans les montagnes du Taurus; et enfin, la Voie Lycienne, le premier et célèbre itinéraire de trekking en Turquie, visitée chaque année par plus de 30 000 marcheurs.

Marcher sur cet itinéraire sera véritablement l’ultime expérience de «route» lente; que ce soit par voie de terre, voyage à pied, à vélo ou même à cheval dans certains endroits. Il offre l’occasion de mieux comprendre les traditions du passé, de revivre les aventures de voyageurs célèbres, tout en partageant et en vivant la vie rurale d’aujourd’hui, des familles d’accueil amicales, la gastronomie locale, les montagnes et les marins et les plaisirs de la route ouverte et sinueuse.